En finir avec les interruptions forcées de l'apprentissage

Aujourd'hui, la pratique courante veut que les apprenti.e.s bien intégrés soient contraints d'interrompre leur apprentissage en cas de décision d'asile négative. Demain lundi 07 mars, le Conseil des Etats se prononcera sur une motion visant à changer cette situation.

L'Œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO) s'engage dans de nombreux cantons en faveur de l'intégration sociale et professionnelle. Depuis des années, l'OSEO travaille quotidiennement avec des jeunes engagés, originaires des pays les plus divers et titulaires de différentes autorisations d'établissement. Ils sont généralement très motivés à apprendre la langue et à suivre une bonne formation. Un apprentissage les aidera à construire leur avenir, que ce soit en Suisse ou dans leur pays d'origine. C'est pourquoi nous estimons qu’il est extrêmement important que les apprenti.e.s puissent terminer leur formation en Suisse, même s'ils ont suivi l'école obligatoire en Suisse pendant moins de cinq ans et qu'ils ont reçu une décision d'asile négative.

Il s'agit de jeunes gens motivés qui ont dû se réfugier en Suisse, qui y ont suivi leur scolarité et qui font maintenant un apprentissage. Même en cas de décision d'asile négative, un retour dans leur pays d'origine n'est souvent pas possible. Il est dans l'intérêt de tous que ces personnes puissent au moins terminer leur formation. Le Conseil national a déjà fait preuve d’audace en adoptant la motion en septembre. L'OSEO appelle les conseillères et conseillers des Etats à suivre demain l’exemple du Conseil national et à apporter leur contribution pour ainsi donner à ces jeunes les moyens de bâtir un avenir meilleur.